
June the Girl – Sweet Thérapie : un premier album qui soigne et qui brille
Après plusieurs années à distiller des EPs remarqués et des singles accrocheurs, June the Girl franchit une nouvelle étape avec son premier album Sweet Thérapie. Un projet qui arrive comme une grande bouffée d’air frais : des chansons lumineuses, une sincérité désarmante et un univers qui se dessine avec encore plus de force.

Un parcours déjà riche
On l’avait découverte avec des titres comme I’m the Girl ou Welcome to My Terreurs, où elle posait déjà les bases de son identité : une pop électro teintée de mélancolie, des refrains entêtants et une écriture sans fard. Ces premiers projets avaient attiré l’attention et construit une communauté fidèle, séduite par sa façon de transformer ses fragilités en énergie créative.
Sur scène, June s’est rapidement affirmée comme une artiste entière, capable de mêler performance visuelle et émotion brute. Ses concerts, entre confidences intimes et déferlantes pop, laissent rarement indifférents. Elle y impose un personnage aussi fantasque que touchant, une sorte de clown poétique qui met en lumière nos propres contradictions.

Sweet Thérapie : une invitation à se libérer
Avec cet album, June the Girl fait un pas de plus. Les chansons sont autant de fragments de vie : doutes de la trentaine, peurs qu’on apprivoise, amour vécu comme une fête fragile… Mais plutôt que d’enfoncer dans la noirceur, elle choisit la lumière, l’autodérision et la danse.
- “Dancing with My Monsters” : une célébration pop où elle convie ses propres angoisses à entrer sur la piste de danse. Les monstres deviennent des compagnons, transformés en énergie positive. Inspirée par la pop culture (BoJack Horseman, Freddy Krueger, Slender Man), la chanson illustre l’art de rire avec ses démons.
- “Jusqu’à l’Os” : derrière sa mélodie accrocheuse, on retrouve une ironie mordante, presque désabusée, qui évoque la cruauté de la vie… mais toujours avec ce second degré qui fait sourire autant qu’il serre le cœur.
- “Aïe Je Sais Pas” : un morceau drôle et touchant où elle questionne les injonctions sociales, les doutes de la trentaine et le choix d’oser une autre voie. Une chanson qui résonne comme un miroir générationnel.
- “Armageddon” : quand l’amour prend des allures de fin du monde. La chanson mêle chaos et fête, comme si l’apocalypse pouvait se vivre dans un dernier éclat de passion.

Un univers bien dessiné
June the Girl ne se contente pas d’écrire des chansons : elle conçoit un monde cohérent, où la musique, l’image et la scène s’imbriquent. Son esthétique visuelle, entre maquillage théâtral et fragilité assumée, rappelle les clowns modernes — à la fois tragiques et lumineux. Tout participe à rendre Sweet Thérapie unique, une œuvre pop aussi visuelle que sonore.
La scène comme terrain de vérité
L’album est déjà un coup de cœur à l’écoute, mais c’est sur scène que tout va vraiment se jouer. On sait à quel point June the Girl se transforme devant un public : ses chansons deviennent des exutoires collectifs, ses visuels prennent une dimension théâtrale, et son énergie balaie les frontières entre elle et nous.
On attend donc avec impatience de voir comment elle défendra Sweet Thérapie en live. Tout laisse penser que chaque concert sera une expérience immersive, entre fête pop et catharsis partagée.
Verdict Bebomag
Avec Sweet Thérapie, June the Girl signe un album qui fait du bien, qui inspire et qui réconforte. C’est une pop moderne, habitée, qui ose parler de nos failles tout en nous donnant envie de lever les bras et de chanter. Un disque sincère, un univers bien dessiné, et surtout une artiste qu’on a hâte de retrouver sur scène.
